Isaiah 3

Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse. 1Je vous adjure, Filles de Jérusalem, que vous ne réveilliez point celle que j’aime, que vous ne la réveilliez point, jusqu’à ce qu’elle le veuille. 2Qui est celle-ci qui monte du désert, mollement appuyée sur son bien-aimé ? Je t’ai réveillée sous un pommier, là où ta mère t’a enfantée, là où celle qui t’a conçue, t’a enfanté. 3Mets-moi comme un cachet sur ton coeur, comme un cachet sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, et la jalousie est cruelle comme le sépulcre ; leurs embrasements sont des embrasements de feu, et une flamme très-véhémente. 4Beaucoup d’eaux ne pourraient point éteindre cet amour-là, et les fleuves mêmes ne le pourraient pas noyer ; si quelqu’un donnait tous les biens de sa maison pour cet amour, certainement on n’en tiendrait aucun compte. 5Nous avons une petite soeur qui n’a pas encore de mamelles ; que ferons nous à notre soeur le jour qu’on parlera d’elle ? 6Si elle est comme une muraille, nous bâtirons sur elle un palais d’argent ; et si elle est comme une porte, nous la renforcerons d’un entablement de cèdre. 7Je suis comme une muraille, et mes mamelles sont comme des tours ; j’ai été alors si favorisée de lui, que j’ai trouvé la paix. 8Salomon a eu une vigne en Bahalhamon, qu’il a donnée à des gardes, et chacun d’eux en doit apporter pour son fruit mille pièces d’argent. 9Ma vigne, qui est à moi, est à mon commandement : Ô Salomon, que les mille pièces d’argent soient à toi, et qu’il y en ait deux cents pour les gardes du fruit de la vigne. 10Ô toi qui habites dans les jardins, les amis sont attentifs à ta voix ; fais que je l’entende. 11Mon bien-aimé, fuis-t’en aussi vite qu’un chevreuil, ou qu’un faon de biche, sur les montagnes des drogues aromatiques. ===============================================================================

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Esaïe

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Plaintes de Dieu contre son peuple.

14La vision d’Esaïe, fils d’Amots, laquelle il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours de Hozias, de Jotham, d’Achas, et d’Ezéchias, Rois de Juda. 15Cieux écoutez, et toi Terre prête l’oreille, car l’Eternel a parlé, disant ; j’ai nourri des enfants, je les ai élevés, mais ils se sont rebellés contre moi. 16Le boeuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître ; mais Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence. 17Ha ! nation pécheresse, peuple chargé d’iniquité, race de gens malins, enfants qui ne font que se corrompre ; ils ont abandonné l’Eternel, ils ont irrité par leur mépris le Saint d’Israël, ils se sont retirés en arrière. 18Pourquoi seriez-vous encore battus ? vous ajouterez la révolte ; toute tête est en douleur, et tout coeur est languissant. 19Depuis la plante du pied jusqu’à la tête il n’y a rien d’entier en lui ; il n’y a que blessure, meurtrissure, et plaie pourrie, qui n’ont point été nettoyées, ni bandées, et dont aucune n’a été adoucie d’huile. 20Votre pays n’est que désolation, et vos villes sont en feu ; les étrangers dévorent votre terre en votre présence, et cette désolation est comme un bouleversement fait par des étrangers. 21Car la fille de Sion restera comme une cabane dans une vigne ; comme une loge dans un champ de concombres ; comme une ville serrée de près. 22Si l’Eternel des armées ne nous eût laissé des gens de reste, qui sont même bien peu, nous eussions été comme Sodome, nous eussions été semblables à Gomorrhe. 23Ecoutez la parole de l’Eternel, Conducteurs de Sodome, prêtez l’oreille à la Loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe ! 24Qu’ai-je à faire, dit l’Eternel, de la multitude de vos sacrifices ? je suis rassasié d’holocaustes de moutons, et de la graisse de bêtes grasses, je ne prends point de plaisir au sang des taureaux, ni des agneaux, ni des boucs. 25Quand vous entrez pour vous présenter devant ma face ; qui a requis cela de vos mains, que vous fouliez de vos pieds mes parvis ? 26Ne continuez plus à m’apporter des oblations de néant ; le parfum m’est en abomination ; quant aux nouvelles Lunes, et aux Sabbats, et à la publication de vos convocations, je n’en puis plus supporter l’ennui, ni de vos assemblées solennelles.
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